Ensorcellages rituels : Sortilèges mortels
écrit le: 17 avril 2012 par telecharger
La Démocratie Franc-Comtoise du 13 octobre 1878 présente un sorcier des environs de Besançon capable d’engendrer la dysenterie. grâce à la matière première, en l’occurrence des excréments issus de sa future proie et un bâton de sureau vidé de sa moelle, qu’il remplace par la matière fécale. Au bord d’un petit ruisseau, il rrempe le bâton garni en prononçant des oraisons. La simulation et l’emploi du sureau, herbe du diable, conduit la victime à ressentir les symptômes du flux de ventre. Dans la région angoumoise, un os ramassé au cimetière remplace la branche de sureau et la relation avec la victime s’effectue par l’énoncé de son prénom. L’os percé aux deux extrémités laisse passer l’eau. Tant que l’objet reste dans l’eau, le mal progresse menant parfois à la mort.
En Bretagne, les stratagèmes mortels témoignent d’une sorcellerie sacrilège marquée par la lecture des grimoires anciens et maîtrisée par des initiés. Le sorcier breton fournit les éléments et le consultant officie. Il mélange du sel, de la terre ramassée au cimetière, de la cire vierge, une araignée, de la rognure de ses ongles et verse le tout dans un petit sac qu’il s’attache au cou pendant neufs jours consécutifs. Le dixième jour, il dépose le sachet bien en vue ; dans un lieu où la victime passera en espérant qu elle le remarquera et le saisira. Si toutes les conditions sont remplies, le mal passera sur elle avant douze mois. En cas d’échec, le demandeur récidive au moyen d’une pièce de deux liards percée et vendue par le sorcier. A la messe, s’asseyant près de la victime, il glisse l’objet dans sa poche.
A Trédarzec, en dernier recours et en cas d’inimitié grave, les habitants exigeaient l’intercession de St Yves de La Vérité statufié dans l’église. La « voueuse » chargée par la famille de dénoncer l’ennemi à la mort, récitait des paroles cabalistiques et la formule suivante d’envoûtement : « Tu étais juste de ton vivant, montre que tu l’es encore ».
Le Saint prenant parti pour l’un ou l’autre, le perdant trépassait avant neuf mois. Pratique extrêmement étrange en raison de l’intervention d’un personnage divin, le saint dont la vocation première est d’intercéder en faveur des hommes auprès de Dieu ; ici la tradition contourne et transforme les pratiques catholiques en une action maléfique.
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